Sragyas le Maudit

Depuis l'intervention de Syrass, la cohorte Derkal peut maintenant jouir d'une vie plus « normale ». En effet, ceux portant le nom de cette cohorte maudite, avaient la fâcheuse habitude de tuer leurs confrères de façon extrèmement brutale, perdant la majorité du temps leur vie dans le processus. Par des procédures de méditations, les Drakans atteints de cette malédiction ont su s'en débarrasser, concentrant cette noirceur recouvrant leurs écailles en un point unique sur leur corps, changeant de forme et d'endroit pour chaque Drakan. Pour la plupart des Derkals, cette tache noire représentait pour eux un accomplissement, une réussite leur rappelant que la sagesse est la voie à suivre pour survivre dans cet enfer que les oppresseurs Ophidiens leur inflige. Sragyas est parmi ceux qui croient autrement, que malgré le triomphe sur la malédiction, cette tache reste un souvenir affreux et ineffaçable de ce qu'il étais jadis. Cachant honteusement en tout temps la Marque, souhaitant qu'avec le temps ses confrères finissent par oublier qu'il a déjà été une menace pour chacun d'eux. Heureusement pour lui, cette tache s'est logée dans le haut de son dos, lui permettant de la cacher très aisément. L'idée de savoir qu'il était maintenant libre de la malédiction ne lui suffisait pas. La Marque était toujours présente sur lui et il avait la ferme intention de la faire disparaitre à jamais. Contrairement à ce que les autres laissent savoir, il est persuadé que tant qu'il aura la Marque, le mal qui le dominant jadis pourra éventuellement refaire surface.

Pour cette raison, Sragyas était l'un des Drakans les moins productifs sur les travaux exigés par les Ophidiens; sa concentration était constamment à la recherche d'un moyen de se débarrasser de la Marque. Pour cette raison, il arrivait régulièrement aux Ophidiens de le punir en le frappant tel un animal, espérant qu'il finisse par comprendre un jour qu'il doit travailler plus ardemment. Mais tout comme ses confrères, il savait qu'il ne servait à rien de se frustrer ou de se venger des coups qu'il recevait. Tout viens à point à qui sait attendre, mais rien ne sert de perdre son temps inutilement. Alors qu'il semblait se contenter des coups, Sragyas en profitait par la même occasion pour observer avec attention chaque coup qu'il recevait. Le point où il était frappé, le mouvement effectué par l'arme et la façon dont il réagissait à la douleur sur ce point. Il savait que ce savoir lui sera utile lorsque son peuple se libèrera de l'emprise des Ophidiens.