Forum de Tyrimar et des Drakans
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[BG] Sëlffùr Etúnim

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Message  Sëlffùr Etúnim Dim 26 Avr - 18:11

Déclenchement

Tout était si beau. Le soleil, hautement perché dans les cieux, décoré de nuage, laissant le doux vent remuer leurs formes irrégulières, dans lesquelles je retrouvaient des objets que mon imagination prenait plaisir à imaginer.

Nous, Pèlerins Daelwenas, voyageurs qui aimaient voir la beauté qui résidait en Teilia, allions bon train, la marche était bonne, enfin, pour ceux qui avaient décidé de marcher car, moi, Sëlffùr Etúnim, avait plutôt préféré le confort du fiacre, tiré par deux fiers destriers, pur sang. Je regardais défiler devant moi des horizons qui étaient dignes des plus beaux tableaux, des animaux qui auraient fait la plus grande euphorie d’un chasseur. Je voyais le monde.

Nous venions de quitter Kar, une belle cité, quoique trop bondée à mon avis. Nous étions très enthousiasme à l’idée de visiter cette cité qui, autrefois, fut l’autre des Drakans, bêtes aujourd’hui presque mythiques. Tous voyaient le prochain arrêt comme l’un des plus intéressants, certains de nous, ayant trouvé un talent dans l’art de reproduire les images, avaient même préparé leur attirail, désireux d’emporter avec eux un morceau de la cité, éternellement immortalisé dans le plomb de leur crayon et sur la feuille de leur carnet.

Jamais ces images n’eurent été dessinées.

Nous vîmes les contours des murailles, de par-delà les arbres, gardant la cité qui nous laissait si hâtif, pressé d’y poser le pied, afin de s’inculquer de sa beauté, mythique, divine à nos yeux. Nous n’étions, malheureusement, pas les seuls sur cette route, cette journée là. Un groupe de brigands nous interceptèrent, demandant qu’on leur donne sur-le-champ tous nos effets. Il était bien malheureux qu’ils espèrent quelque chose d’une troupe aussi pauvre que la notre, qui vivait de par la nature, avec le peu d’or que nous pouvions trouver, lors de nos différentes visites.

Leur donnant ce que nous avions, ils crurent que nous plaisantions, ordonnant dès lors de tuer l’un des nôtres, soucieux de créer un effet de peur et ainsi nous faire craindre leur courroux, donnant ainsi ce que nous avions, ou plutôt, ce qu’ils espéraient que nous eûmes.

Ainsi périt Kerhs, de tout le groupe, mon meilleur Teldilim. Il supplia, cria, pleura même, vu son âge qui, comme le mien, n’avait rien de bien élevé. Les larmes coulaient à flot sur ses joues, son teint était écarlate, il sentait la mort approcher, certes, elle arrivait, et lui, voulait la vie. Le Cycle devait suivre son cours, bien que la mort n’ait rien de naturelle, il l’assuma, laissant les larmes sécher à ses joues, puis ses sanglots diminuer. Il jeta une dernière œillade vers moi, m’adressant un sourire, qui contrastait avec l’air que son faciès affichait, quelques secondes plus tôt.

Puis ce fut la fin.

Son corps retomba au sol, inerte, la tête demeura dans les mains du brigand qui avait exécuté celui qui était mon confident, celui que j’écoutais aussi, avec attention, intérêt. En voyant son corps retomber au sol, sans tête, ni vie, tout mon monde sembla se déconnecter, je n’étais plus, seules mes pensées étaient toujours présentes. C’est le cri d’un des nôtres qui éveilla mon âme, ce dernier se ruant sur le dit brigand.

La suite, mes yeux veulent l’oublier. Seule cette vision me revient, des miens, tous morts, et des brigands qui prennent la fuite, emportant avec eux leur comparse qui fut blessé, sans réel danger d’y perdre la vie, mais en laissant tout de même la douleur circuler en son corps.

Ils m’oublièrent… Pourquoi ? J’étais au sol, certes, j’eus reçu, comme les miens, bon nombre de baffes, de coups, rué par les frappes de ces voleurs, dépouillé, de rien, hormis l’innocence qu’avaient jusque là mes yeux. Ils m’eurent laissés en vie. M’eurent-ils cru mort, où n’était-ce que parce qu’ils virent que je n’avais rien, comme tous les Pèlerins avec moi, à leur donner ?

C’est après de longues heures de réflexion, étendu au sol, esperant que la mort ne vienne chercher mon être, pour rejoindre les miens, que je m’eus relevé, voyant que mon heure n’était pas venu. Non sans difficulté, je me dirigeai vers la cité de Tyrimar qui, autrefois hôte de mes rêves, deviendrait, maintenant, mon ère d’entraînement, où je trouverai vengeance.
Sëlffùr Etúnim
Sëlffùr Etúnim

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Date d'inscription : 26/04/2009

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